Livre de geek: "Pourquoi les gentils ne se feront plus avoir"

par | 10 Mar 2015

Je viens de terminer un livre sympathique « Pourquoi les gentils ne se feront plus avoir« , qui se lit facilement, écrit par J. Heska (son blog est très bien aussi). Le héro principal est un informaticien, et son meilleur ami, un geek indécrottable.

pourquoi-les-gentilsLa version numérique est à moins de 3€, alors ça vaut le coup.

Je vous propose deux niveaux de présentation: la première, celle de l’éditeur, puis la seconde : un résumé du livre. Si la présentation du livre suffit, ne lisez donc pas le résumé car ce serait vous gâcher le suspens. Maintenant, peut-être que le résumé vous donnera aussi envie de le lire…

Présentation de l’éditeur

« Je m’appelle Jérôme et je ne suis pas quelqu’un de populaire. Invisible pour mon entourage, insipide pour mes collègues, insignifiant pour ma petite amie.
Un jour, je suis tombé sur un article dans un magazine censé m’aider à régler un certain nombre de problèmes dans ma vie. Ça m’a emmené un peu plus loin que prévu…Ah oui, le « un peu plus loin », c’est devenir le chef de file involontaire d’un mouvement philosophique qui a révolutionné le monde. »

Mon résumé du livre

Attention, ne lisez pas ceci si vous comptez le lire un jour ! (ou juste un peu pour vous donner envie)

Jérôme est un jeune informaticien plutôt gauche et mal dans sa peau qui a du mal à s’intégrer à la société. Chaque jour au travail, c’est le jeu du chat et de la souris – il faut esquiver les collègues qui se moquent de lui pour aller s’isoler et respirer dans son propre bureau. Même la pause café est un supplice.

Sa vision de la société est celle d’un ethnologue : « Des groupes se sont formés, souvent autour de mâles dominants qui rient fort. Les femelles se pavanent pour leur plaire, et d’autres mâles accourent pour ramasser les miettes. »

Un jour, il tombe sur un article dans un magazine de psychologie bon marché censé aider les gens à régler un certain nombre de problèmes dans leur vie : une revue pour femmes. Dans son cas, la thérapie préconisée va le conduire beaucoup plus loin que prévu. Il va commencer par écrire un journal de ses expériences… de ses humiliations. Sa « petite amie » Sam, manipulatrice perverse, qui se sert de lui comme « bouche-trou » pour les soirées où elle n’a pas réussi à trouver d’autres gars, le traite comme la dernière des merdes. Son meilleur ami Étienne est un « geek », fan de l’univers Starwar et du monde de la BD, qui vit dans son propre univers, ne remarquant même pas la raillerie des gens autour de lui. Jérôme tente vainement de s’intégrer dans des groupes d’amis, auprès de collègues, qui lui posent régulièrement des lapins ou l’utilisent comme chauffeur quand il en ont besoin.

Bref, sa vie est catastrophique et le pire, c’est qu’il en est conscient. Remettre par écrit ses aventures accentuent ce besoin de changement: pourquoi vouloir s’intégrer au final ? Pourquoi cela ne serait pas aux autres de l’accepter tel qu’il est ? Il rompt alors avec sa petite amie qui finit par lui lâcher un « je t’aime » en désespoir de cause. Ce qui devait être vrai, à sa façon. Mais qu’importe, c’est une voie qui mène à la souffrance.

Puis, un jour, Étienne, prend conscience à son tour que tout le petit monde du bureau passe son temps à se moquer de lui et finit par se pendre dans son salon… Heureusement, il se rate. Trop con, même pour se tuer aurait pensé un de ses collègues.

Jérôme va commencer à jeter les bases d’une véritable théorie pour contrer la méchanceté humaine en définissant le concept d’antipathie. La définition est floue au début, mais finit par évoluer vers: « L’antipathe est un individu autocentré, qui commet, consciemment ou non, des actions nuisant à autrui dans le souci de répondre à ses propres besoins, ceux-ci pouvant être de natures variées (financière, psychologique, familiale, personnelle, etc.). »

Avec Étienne, ils vont travailler la question, réaliser des tests dans les supermarché pour trouver un traitement à l’antipathie. Ce n’est pas gagné, car s’il est possible de mettre mal à l’aise en public quelqu’un qui laisse tomber un déchet dans un parc, c’est mois facile lorsqu’il s’agit d’un comportement assumé. Mais ce n’est pas impossible non plus.

Petit à petit, et malgré lui, Jérôme va devenir le chef de file d’un mouvement philosophique, le «cimondisme», qui va compter parmi ses membres de très nombreux fidèles: tous des gens désireux de changer le monde.

Un soir, chez l’un des membres qui en avait assez que son voisin le torture à coup de MP3 assourdissants et de bruitages à caractère « pornographique », ils décident de se comporter comme ce voisin indélicat, mais avec un matériel encore plus performant. A la première visite du gars pour se plaindre: « oui, pas de soucis »… puis on monte le son. A la seconde, rebelote. Enfin, à la troisième : « vous vous moquez de moi ? ». Là, on lui assène le coup de grâce en lui rappelant ce qu’il fait régulièrement et que s’il s’entête dans ce comportement, il aura le droit à une surenchère explosive. Quelque fois, le traitement, c’est aussi mettre le nez de la personne dans le caca.

Au fil des jours, le nombre de membres progresse, la méthode s’affine. Les « antipathes » inscrits malgré-eux au programme sont suivis, des mises en scène sont réalisées pour qu’une prise conscience intervienne.

Mais tout cela dépasse de loin Jérôme qui n’a pas voulu être le chef d’un tel mouvement. D’ailleurs il s’en est écarté progressivement, laissant les rennes à Étienne avec des instructions précises : « pas de chef, pas de hiérarchie ».

Depuis quelques jours, Jérôme ne croise plus son ami. Celui-ci a démissionné pour se consacrer à fond au mouvement. La vie de Jérôme commence à changer après une dernière mission confiée par le mouvement: suivre Stéphanie, une collègue de bureau. La filature n’est pas son fort, mais un soir elle manque de se faire violer par un groupe de 3 individus. Jérôme est le seul à pouvoir intervenir, et le fait d’ailleurs de façon intelligente. Cet événement finit par le rapprocher de Stéphanie: il prend conscience qu’elle n’est pas le monstre d’égoïsme qu’il croyait, que lui même n’est pas un couard, et que d’ailleurs, physiquement, il était plutôt pas mal. En même temps ses relations s’arrangent au boulot. Il est aussi moins asocial, parle un peu plus avec les autres… Bref, Jérôme évolue.

Alors qu’il entame une relation sentimentale avec Stéphanie, il décide de se rendre au siège de l’association « Cimondiste » pour y mettre un terme: le monstre a pris trop d’envergure, cela va mal finir, ce n’est pas normal de suivre les gens, de faire des dossiers sur eux et d’intervenir ainsi dans leur vie !

Arrivé au siège, il rencontre Étienne qui finit par lui lâcher qu’il est impossible d’arrêter un mouvement sans chef ni hiérarchie. Il lui dit aussi qu’il est mal placé, en tant qu »Antipathe », pour annoncer que le mouvement est mauvais. N’en a t-il pas lui-même profité ?

Et là, c’est l’effet « Fight Club« : Oui, Jérôme est un antipathe – c’est par son manque de confiance en lui, ses peurs, qu’il s’est écarté des autres et finalement, a engendré ce comportement chez eux. Mais il va de mieux en mieux depuis que les membres se sont occupés de son cas: tout d’abord au boulot, puis avec sa collègue Stéphanie… ce simulacre de viol qui n’en était pas un…

Jérôme flippe, panique, contacte la police – sa vie est un mensonge. Il est convoqué par le commissaire qui, accompagné d’Étienne, vont lui annoncer que … – le reste du manuscrit a été arraché, mais on se doute bien que le mouvement a aussi infiltré la police. Jérôme finit par comprendre que le groupe est utile et qu’il œuvre pour le bien. Les gentils en ont marre, ils ne se feront plus jamais avoir.

Le mouvement va prendre une ampleur inattendue et finir par révolutionner le monde, au point que quelques générations seulement après, son existence même soit devenu inutile: « une cellule vivante, respirant, qui naît, qui s’adapte, mais qui sait aussi mourir quand elle n’est plus nécessaire à l’organisme. »


D’autres ouvrages du même auteur:

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