Vous êtes indépendant, vous souhaitez vous lancer en indépendant… voici la démarche:
Vous pouvez vous lancer et exercer en EURL, portage salarial, profession libérale BIC/BNC, ou en Entreprise individuelle.
Le travailleur indépendant, définition donnée par le ministère de la ville, de la jeunesse est des sports, est une personne qui se met à son compte pour exercer une activité économique. De tels travailleurs sont autonomes, c’est-à-dire qu’ils organisent leur travail comme ils l’entendent et n’ont pas à suivre les ordres donnés par un supérieur hiérarchique ou un patron. En réalité, la notion de travailleur indépendant est assez floue tant leurs profils sont diversifiés.
Il est souvent possible de cumuler votre activité de travailleur indépendant avec un autre travail pour lequel vous êtes salarié.
Le travailleur indépendant peut être :
- fiscalement et socialement «assimilé-salarié», ce qui permet de bénéficier des avantages fiscaux et sociaux des salariés tout en étant travailleur indépendant. De tels travailleurs indépendants sont généralement les gérants minoritaires de SARL ou directeur de SAS ou SASU (oui, ce statut assez intéressant, n’est pas réservé aux banques, assurances et autres big compagnies…).
- non «assimilé-salarié», donc affilié au régime social des indépendants qui est moins riche que le régime général (RSI, celui dont on entend tant parler, mais attention il n’y a pas que lui, la CIPAV le colle de près!!). Mais, par le biais des mutuelles, il peut se construire une protection sur mesure, souvent considérée comme équivalente voir même plus avantageuse que celle des salariés, si bien sur, après CIPAV et RSI, il lui reste quelques sous….
Le choix du statut juridique pour devenir travailleur indépendant
Comme un travailleur indépendant peut aussi bien exercer une profession libérale, agricole ou commerciale, les possibles statuts juridiques sont variés. Face à la multitude de choix qui vous est offert, c’est à vous de déterminer le statut juridique qui correspond le mieux à votre activité.
- Limiter au maximum les formalités de création? L’entreprise individuelle et le régime de l’auto-entrepreneur ont l’avantage de nécessiter de très faibles formalités au moment de leur création.
- Entreprendre seul? Pour créer une société seul, vous avez le choix entre l’EURL qui est une SARL à associé unique ou la SASU qui est une SAS à associé unique. Ces deux formes sociales vous permettent de ne recevoir d’ordres d’aucun associé. Par contre, l’EURL vous demandera de cotiser au chômage par exemple, dont vous ne verrez jamais la couleur. Créer une entreprise individuelle ou opter pour le régime de l’auto-entrepreneur entraîne également que vous entrepreniez seul.
- Devenir travailleur indépendant sans apport? Créer une entreprise individuelle ne requiert aucun apport en capital car votre entreprise ne possède pas de patrimoine différent du vôtre. Créer une société requiert un apport en capital mais comme aucun montant minimum n’existe pour la SARL et la SAS, vous pouvez n’investir qu’un euro.
- Protéger votre patrimoine personnel? L’EURL, la SASU, la SARL et la SAS confèrent toutes une protection de votre patrimoine personnel car votre responsabilité est limitée au montant de vos apports. En revanche, l’entrepreneur individuel et l’auto-entrepreneur ont une responsabilité illimitée. Cela signifie que vos créanciers professionnels pourront saisir vos biens personnels pour obtenir le paiement de leurs créances.
- Faire fructifier votre activité comme vous le désirez? Devenir travailleur indépendant auto-entrepreneur ne vous offre pas la liberté de faire fructifier votre activité comme vous l’entendez. Votre chiffre d’affaires ne doit pas dépasser certains seuils sous peine de perdre le bénéfice du régime fiscal de la micro-entreprise.
Comparez les statuts, fouillez pour les aides…..
http://lentreprise.lexpress.fr/creation-entreprise/statuts/tableau-comparatif-des-differents-statuts-sarl-sas-sa_1533264.html
Directeur informatique 790 €/j
Directeur de projet 730 €/j
Auditeur 720 €/j
Consultant fonctionnel 690 €/j
Consultant technique et formateur 650 €/j
Expert 650 €/j
Consultant 630 €/j
Architecte 610 €/j
Architecte réseaux 570 €/j
Assistant à maîtrise d’ouvrage 570 €/j
Administrateur ERP 540 €/j
Consultant technique 530 €/j
Chef de projet 530 €/j
Administrateur BD 520 €/j
Ingénieur système 500 €/j
Ingénieur réseaux 500 €/j
Formateur 480 €/j
Ingénieur de production 470 €/j
Analyste 450 €/j
Administrateur produits 450 €/j
Ingénieur d’exploitation 440 €/j
Responsable d’exploitation 430 €/j
Concepteur BD 430 €/j
Rédacteur technique 430 €/j
Administrateur système 420 €/j
Ingénieur d’études 410 €/j
Analyste réalisateur 400 €/j
Administrateur réseaux 400 €/j
Développeur 400 €/j
Support utilisateurs 380 €/j
Analyste programmeur 370 €/j
Responsable maintenance 350 €/j
Analyste d’exploitation 340 €/j
Concepteur multimédia 330 €/j
Webmaster 330 €/j
Concepteur télématique 330 €/j
Infographiste 310 €/j
Maquettiste PAO 300 €/j
Pupitreur/Pilote 290 €/j
Technicien micro / réseaux 260 €/j
Technicien d’exploitation 250 €/j
http://tarifs.freelance-info.fr/
Mais il faut comprendre que le prix inclut:
- les 10% de prime de précarité
- les congés payés : 10%
- les jours chômés dans le mois
- les charges sociales (salariales et patronales): pour un SMIC, il faudra compter 45% de charges (soit pour 1140 euros net, débourser 1650 euros), le pourcentage augmente avec le salaire…… pour un calcul plus précis. Ou ceci pour les autoentrepreneurs.
- les frais comptables et administratifs (les frais de portage, éventuellement de sélection du candidat/recrutement, de formation)
Bon, on voit que l’image de la piscine est possible (vous savez, ces pubs à la windev avec un verre de mojito et une bombasse pour vous masser quand le code devient trop difficile à rentrer) , mais il va falloir bien bosser avant…….
Quelques conseils et mon XP perso
pour vous organiser:
- « Freelance : 10 Conseils pour organiser son activité » sur webmarketing.com
- « Le guide de démarrage pour devenir freelance » sur codeur.com
N’oubliez pas que si vous créez une entreprise, vous avez quelques aides comme l’Acre (exonération pendant 1 an des charges sociales – 3 ans pour les micro-entrepreneurs), mais au final, vous n’aurez pas le droit aux Assedics si vous cassez la gueule (et aujourd’hui, y-a plus de chance que ce scénario arrive qu’autre chose) : donc pas de parachute (hors ce que vous avez déjà cotisé durant votre poste salarié).
A Savoir que l’ARE peut aussi être utilisée à la création soit comme apport, soit comme complément de salaire.
Arrangez vous aussi pour ne pas avoir besoin d’un prêt bancaire (ou alors il faudra hypothéquer et encore…) pendant 3 à 5 ans car les banques, même avec un bon bilan les deux premières années, préfèreront toujours un petit CDI qui peut être brisé du jour au lendemain, qu’un gars ou un nana qui met toute son énergie pour créer son travail.
Et attention à la caisse de régime sociale à laquelle vous serez affilié (RSI la plupart du temps) ainsi qu’à la caisse de retraite. Si vous n’avez pas un bon comptable qui dépose en temps et en heure vos comptes auprès de ces organismes, vous allez vous retrouver avec des appels « forfaitaires » de cotisation de plusieurs dizaines de milliers d’euros qui vont s’accumuler… Vous n’arriverez pas à les refaire calculer, que ce soit par téléphone ou courrier recommandé. Et même quelques fois quand le comptable fait son taf…
Bon et puis, il y a les contrôles fiscaux, les contrôles Urssaf, les contrôles de la DGCCRF : personnellement, j’ai tout eu et plusieurs fois ! Même si vous êtes droit dans vos bottes, ces contrôleurs ne comptent jamais repartir avec rien. C’est comme si ils avaient une marge sur ce qu’ils trouvent….
Donc, lancez-vous avant de dépérir si c’est vraiment dans votre ADN. Fuyez la France comme la peste si vous le pouvez encore: c’est un pays qui déteste les chefs d’entreprise et qui les écrase sous l’administratif et les charges. Sinon, chérissez votre emploi salarié avant que celui-ci ne disparaisse ou qu’on décide d’en prendre un plus jeune qui coutera 2 fois moins : de toute façon, notre société ne vise plus la compétence – on cherche juste à combler des trous et justifier de postes, le temps que ça dure.
C’est la dure réalité de 2015… tout le monde attend le crack et serre les fesses.
Après, n’hésitez pas à me contacter si vous avez besoin de conseils, c’est un domaine que je connais assez bien.
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