Dorian se penche sur un élément très important du jeu vidéo, et du jeu dans son ensemble, autrement dit le Game Design.
Extrait de « Créez vos propres jeux 3D comme les pros » aux éditions Graziel : « Jouer à un jeu vidéo peut se définir comme une activité «amusante» encadrée par un certain nombre de règles. En général, plus ce nombre est important et moins le jeu est accessible au plus grand nombre. Mais lorsque ces règles sont entièrement régies par le programme, cela ajoute de la profondeur au jeu. C’est tout l’art du «Game Designer»: définir ces règles et les exposer de façon progressive et plus ou moins visibles.
Un élément essentiel de la qualité d’un jeu est fondé sur un processus d’apprentissage: «Les règles d’un jeu vidéo sont en général très simples, mais ce qui en fait l’apparente complexité et l’intérêt c’est qu’elles ne sont pas connues du joueur. Le manuel, rarement consulté, comporte une description très schématique de l’univers. Le joueur se lance dans l’aventure et découvre ennemis, pièges et stratégies dans un processus d’apprentissage savamment contrôlé qui lui donne une sensation de dépassement essentielle pour l’intérêt du jeu. Il devient plus fort, comprend de plus en plus l’univers hostile qui l’entoure et triomphe de monstres de plus en plus gros et d’énigmes de plus en plus complexes. Il s’affirme comme le héros du jeu. Or tout ceci n’est qu’un gigantesque bluff: le concepteur du jeu a caché les règles et les modifie dynamiquement en fonction de la progression du joueur et, dans certains cas, d’une mesure de son efficacité. S’il perd trop souvent on lui fournit une aide pour s’en sortir. Lorsqu’il bat tous les monstres d’un coup de pied et de deux sorts magiques, le jeu lui envoie des monstres qui résistent à cette stratégie» (Stéphane Natkin).
C’est ce qui fait dire à Chris Crawford, l’auteur de «The Art of Computer Game Design», l’un des premiers ouvrages consacrés à ce sujet, et le fondateur de la Game Developers Conference: «Un concepteur de jeu vidéo peut cacher des règles au joueur» – et le doit ! «
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